Inspiration

Son approche, motivée par la recherche de volumes vivants et évolutifs, l’amène à imaginer des sculptures céramiques à la fois hybrides et protéiformes. Elle recompose une biosphère de porcelaine, où les pièces s’articulent, résonnent ensemble par la récurrence de certains motifs et disposent de son-chants qui leur sont propre. Fascination du vivant, empreintes écologiques, traces archéologiques, gestes ancestraux d’humbles vies quotidiennes guident ses travaux, créant ainsi artefacts, objets culturels imaginaires, installations.

Apparaissent des formes à la lisière des règnes végétal, minéral et animal, qui font appel à la mémoire fossile, inconsciente ou collective.

Le travail de Bénédicte Vallet est une ode à la nature, une danse subtile entre la lumière et la matière.
Ses créations nous font découvrir la beauté des formes et des textures simples.
Tisseuse de céramique, elle tisse une histoire d'artisanat et de lien avec le monde naturel.

Technique

Elle développe ses esthétiques grâce à la céramique, utilise les fibres naturelles.
Au fil des années elle crée un vocabulaire de nouages qui lui est personnel.
Dans les techniques dédiées au textile, elle emprunte à la vannerie souple, au tissage, à la tapisserie ou encore aux techniques de nouage pour assembler des fragments de céramique qu’elle façonne à la main sans passer par le moulage

Bénédicte utilise deux matières primaires : la porcelaine, les fibres végétales qui s’articulent entre elles pour donner naissance à des sculptures protéiformes. Ses sculptures tout droit sorties de son imagination prennent volume grâce aux fils de chanvre, de lin ou de fibres végétales.
La céramique s’anime comme autant d’articulations dans le corps d’un humain.
Malléables à l’envie, ces sculptures sont d’une grande complexité par le jeu de l’assemblage. Loin d’être fragiles, ces sculptures ne demandent qu’à être touchées, enroulées, déroulées.

La porcelaine utilisée est d’un blanc subtil et d’une belle translucidité. Par les formes données, en lumière naturelle, elle offre de multiples jeux d’ombres et de lumières bien que ce même blanc soit légèrement rouillé avant cuisson par un procedé spécial.
La porcelaine est cuite à 1300°C en four à gaz. Des Techniques d’estampage ou de modelage sont employées afin de confectionner individuellement chaque fragments ou modules céramique nécessaire au tissage ou nouages choisis.

Le tissage constitue la seconde phase du façonnage. Choix des empreintes, fragments céramique, nouage et cette accumulation amène vers une forme finale de l’artefact et vis versa.