Mathieu Casseau
Curriculum Vitae
Mathieu Casseau est un céramiste français et un talent dans la technique de la terra sigillata.
Son atelier est situé en Bretagne (FR).
« J’ai réalisé mes premières poteries à 17 ans. La fascination pour la transformation de l’argile par le feu fut immédiate. N’ayant que peu de moyens à ce moment là, mes pièces étaient simplement polies, décorées et cuites directement dans un feu de bois ou dans des tentatives de fours auto construits avec des matériaux de récupération.
Cette période a été fondatrice dans mon cheminement.
La formation que j’ai suivie à la Maison de la Terre de Dieulefit en 2002 a confirmé ces pistes de travail. Michel Cohen m’a transmis sa passion pour la cuisson au bois et Jean Jacques Gentil m’a initié aux techniques des vernis d’argiles. L’usage d’un véritable four m’a permis de progresser en cuisson et l’utilisation des vernis d’améliorer l’esthétique de mes pièces.
Dès lors, j’avais trouvé la voie de mon travail en céramique, ouverte avant moi par des potiers influents tels Pierre Bayle, Christian Toublanc, Jean Paul Azaïs.
Depuis l’installation de mon premier atelier à Silfiac en 2003 et jusqu’à maintenant, la fabrication successive de divers fours à bois et leur utilisation pour la cuisson des engobes de poteries sigillées ont étés une ligne directrice dans mon travail. Je suis actuellement installé à Douarnenez où mon atelier comporte deux fours à bois. Le dernier réalisé est un four de petit volume servant pour les nouveaux essais.
Mathieu a été séléctrionné pour participer à plusieurs expositions en France, au Pays Bas et au Royaume Uni.
Il a reçu plusieurs prix et distinctions.
C'est pour la première fois que Mathieu expose en Belgique.
Inspiration
Faire rimer chimie et poésie, marier technique et esthétique, c’est le travail quotidien de Mathieu Casseau. Il fait danser les craquelures sur ses pièces en terre sigillée avec rigueur, tout en aimant le côté aléatoire de leur apparition.
« Le fil conducteur de mon travail, c’est la tension de la ligne. J’aime les corps qui évoquent un contenant, la stabilité, sans bouchon ni accessoire. Je cherche à ce que le mouvement vienne de la craquelure par opposition au côté posé de la forme. »
Les décors gravés sur certaines pièces, rayures, points, lignes droites, sont ordonnés, géométriques, symétriques, tracés avec précision et minutie. Le côté indomptable, vivant, vient résolument de la craquelure et de la couleur qui seront révélées par les flammes. C’est ce mariage de l’ordre et du désordre propre à la technique exigeante de la terre sigillée qui fascine MC, et qui correspond à son tempérament.
Ses pièces élégantes, aux couleurs chaudes, gravées ou parcourues de fines fractures sont le fruit d’un travail très bien maitrisé
LRCV – n° 190 – Linda Gardelle
Technique
La terre sigillée est une technique d’engobage d'origine gréco-romaine.
Le secret de la terre sigillée réside dans la fabrication d'un fin limon argileux purifié obtenu par un long processus de tamisage et de décantation. L'argile grasse est séchée et tamisée pour être réduite en poudre, puis diluée avec de l'eau de pluie.
Mathieu Casseau réalise sur le tour un travail passionnant sur les vaisseaux qui constitue une base parfaite pour sa puissante technique d’engobage. Il cuit son travail dans le four à bois en une seule fois, jusqu'à 980 °C, sans cuisson préalable de biscuit.
La vitrification parfaite est obtenue pendant le processus de cuisson. L’engobe fusionne avec la surface de la pièce soigneusement polie.
Certains types d'argile de tournage développent de grandes fissures en spirale; d'autres sont contrôlés par la tension causée par les flammes qui traversent les pots dans le four à bois. Un enfumage en fin de cuisson est possible pour noircir la craquelure et certaines parties du pot.
